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Retour vers Le cothurne étroit

Commentaire de
Sur un pied d'égalité

Si ce n'est pas encore fait, lisez « Sur un pied d'égalité » avant de lire la suite de cette page.

En bref.

Trois strophes en alexandrins isocèles expliquant l'origine de l'expression « vers isocèles ».

Mais encore...

Ce texte est extrait d'un échange de correspondance sur la liste oulipo concernant les textes dont toutes les lignes comportent le même nombre de caractères, que je proposais d'appeler « lignes isocèles ». Divers aspects de ces textes et de leur composition ont été discutés et illustrés, mais ce nom n'avait donné lieu à aucun commentaire.

Le poème Sur un pied d'égalité propose une justification de ce mot. En poésie, les éléments rythmiques d'un vers (soit, dans le cas d'un vers français, ses syllabes) s'appellent des « pieds » ; la contrainte classique des vers métriques consiste donc à assurer l'égalité des pieds de tous les vers. La contrainte d'égalité du nombre de caractères en est une extension, un prolongement, il est donc raisonnable de considérer qu'elle impose l'égalité des « jambes » des vers ; or le mot « isocèle », qui désigne habituellement un triangle ou un trapèze dont deux côtés non parallèles sont égaux, vient d'un mot grec signifiant précisément « jambes égales ».

Le poème qui présente cette explication satisfait les deux contraintes à la fois, ses vers sont des alexandrins isocèles.


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Nicolas Graner, 1998, Licence Art Libre