Aller au menu
Aller au pied de page
Retour vers Avatars de Nerval

Avatars de Nerval

Réponses

Robert Rapilly

Précédent : Repliement Un avatar au hasard Suivant : Restaurant 1

Voir aussi :
Deux réponses

Cette chanson d'amour, par quoi qu'elle commence ?
Dis Boby, il est où le papa des poissons ?
Comment être soldat dans ces années de plomb ?
Alors, W ou le souvenir d'enfance ?

Qui a écrit « La Terre est bleue comme une orange » ?
À qui marchandez-vous votre admiration ?
Que pouvez-vous répondre à cette question ?
De quoi sont composés les horribles mélanges ?

Quel est le nom du chat des trois sœurs Halliwell ?
Léon a trop de quoi, par rapport à Noël ?
De quel lieu Proserpine est-elle la déesse ?

Que n'a pas dévoré la horde des mulots ?
Que fait Bacchus quand il est accablé d'ivresse ?
Qui gagne quand on joue à fermer les bureaux ?


C'est l'air du Ténébreux, du Veuf inconsolé
au Golfe d'Aquitaine en sa Rade abolie :
sans étoile ou galon mais de plomb constellé
entre la grande Hache et la Mélancolie.

Sur l'orange Tombeau, signe un Bleu consolé :
« Je troque Pausilippe au marin d'Italie ! »
La fleur réfuterait qu'un cœur fût désolé
de la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Est-ce Amour ou Phœbus ?... Lusignan ou Biron ?
Manteau rouge en décembre et baiser de la Reine ?
Sous-sol, rampe une grotte où nage la Sirène.

Jamais raton laveur n'a franchi l'Achéron ;
alors il porte un toast à la lyre d'Orphée,
le gros lot à la Sainte et le prix à la Fée !


Les quatorze questions qui forment le premier sonnet font partie de celles posées par les participants au « Jeu des deux questions ». Elles ont été choisies par Nicolas Graner parmi celles qui se trouvent être des alexandrins (alexandrins fortuits, sauf la douzième qui est un vers de Raymond Queneau).

Chaque vers du deuxième sonnet est une réponse au vers correspondant dans le premier, en même temps qu'il paraphrase El Desdichado.


© Robert Rapilly – 2008